Nous vivons dans un monde où l’on progresse par approximations successives et où le succès côtoie l’échec. Les méthodes qui donnent satisfaction à un moment donné et dans une situation particulière peuvent fort bien échouer ailleurs ou à un autre moment.
Les problèmes de santé ne se posent pas de la même façon n’importe où et n’importe quand. Certes nos grands parents n’ont pas connu les grands progrès de la technologie médicale, de l’informatique ou de l’internet. Nous par contre, nous sommes trop misé sur une approche thérapeutique qualifiée de « génie biomédical ».
La théorie des miasmes est une théorie épidémiologique qui tendait à prouver que les maladies sont causées par un brouillard. Un mauvais air. Vint ensuite la théorie microbienne pour laquelle le germe ou le microbe était à l’origine de toute maladie. La théorie de l’équilibre acido – basique quant à elle, se basait sur un axiome : « Le microbe n’est rien, le terrain est tout »
La théorie microbienne de la maladie et les progrès des sciences médicales ont jeté les bases de ce génie biomédical ou l’on voit dans le malade un ensemble d’appareils et de systèmes dont la défaillance constitue la maladie.
On admet aujourd’hui que la plupart des maladies tirent leurs origines d’une situation sociale. On admet de plus en plus que si le système de soins accès autour des hôpitaux comporte des nombreux avantages pour ses utilisateurs, il ne constitue pas en soi une réponse satisfaisante au besoin sanitaire de la population spécialement dans le pays en développement, puisque cette population ne bénéficie pas totalement des avantages socio-complémentaires : logement de qualité, emploi, éducation, nutrition, évacuation en eau potable et système efficace d’évacuation des déchets.
Les médecins et autres agents de profession de santé ont certes un rôle important et essentiel à jouer, mais pas nécessairement le rôle prédominant. Les soins de santé reflètent les conditions économiques et les caractéristiques socio-culturelles de communautés. Ces soins font intervenir outre le secteur de la santé, d’autres domaines connexes du développement de la communauté : l’agriculture, l’élevage, la production alimentaire, l’industrie, l’éducation, le logement, les travaux publics et les communications. Ils exigent l’auto-responsabilisation de la collectivité et des individus quant à la planification, l’organisation, le fonctionnement et le contrôle de ses soins.
Soyez le premier à commenter